Le numérique est une nouvelle donne sociétale, economique, culturelle et politique.
Le numérique a cessé de n’être qu’un secteur pour devenir une force de transformation de l’ensemble des activités humaines. Les effets d’échelle propres à l’économie numérique favorisant une logique de winner takes all, ce mouvement s’est accompagné de l’émergence de grandes entreprises structurantes souvent regroupées sous le nom de plateformes, comme pour mieux souligner leur rôle universellement central dans le réaménagement de la chaîne de valeur de nombreux secteurs économiques.
Cette recomposition digitale a remis en cause les équilibres concurrentiels, économiques et géopolitiques mondiaux.
Les Etats-Unis bénéficient d’une hégémonie certaine sur les acteurs de cette transformation, talonnés de plus en plus près par l’Asie. Avec 2 % de la capitalisation mondiale des entreprises numériques, l’Europe se retrouve reléguée au rang de témoin passif de la révolution digitale, de simple réservoir de consommateurs, de producteurs passifs de données personnelles, laissant son sort aux mains de plateformes extra-européennes de dimension mondiale.
Si l’actuelle répartition des forces laisse craindre une féodalisation économique européenne, elle soulève également d’autres questions auxquelles il est impératif de répondre si l’on ne veut pas déléguer l’élaboration de notre futur numérique aux seules plateformes dominantes.
La souveraineté des Etats est remise en cause.
La souveraineté des Etats est remise en cause par des entreprises aux services immatériels, utopiques au sens littéral du terme, contestant le contrôle régalien classique dans des domaines aussi essentiels que l’imposition, la sécurité ou encore la création monétaire.
L’obsolescence du droit positif se fait alors évidente : le droit d’auteur, le droit de la propriété intellectuelle, le droit des médias se révèlent subitement inadaptés à la réalité des usages alors que doivent émerger de nouveaux concepts juridiques comme la neutralité du net ou le droit à l’oubli.
Outre l’économie et le droit, la conception même que nous nous faisons de nos vies est à portée de disruption. L’éthique doit alors être convoquée à l’examen de l’évolution du concept de vie privée ou encore face à l’alliance du numérique et des biotechnologies, dont les prémices laissent augurer des changements des plus profonds.
Face à la multiplicité des facettes de la révolution numérique, l’enjeu est donc simplement de la saisir, d’y participer et non de simplement la subir.
Cela impose une analyse extensive des mécanismes de transformation à l’œuvre afin d’élaborer des pistes de régulation concrètes et équilibrées, qui permettraient une évolution sereine sans pour autant brider l’innovation.
« Nous devons créer un Internet des Lumières, européen et humaniste. » Olivier Sichel, président fondateur.
Créer la 3ème voie numérique européenne entre les États-Unis et la Chine
Digital New Deal a pour vocation d’éclairer de la manière la plus complète possible les évolutions à l’œuvre au sein du phénomène de « digitalisation », dans l’acception la plus large du mot, et d’élaborer des pistes d’actions concrètes à destination des entreprises et des décideurs publics français et européens.
Portés par l’expertise de leurs rédacteurs et leur insertion dans le débat public, les travaux du think-tank pourront participer à l’élaboration d’une pensée française et européenne de la régulation digitale au service de la mise en place d’un cadre équilibré et durable.
« Notre rôle est d’éclairer les décideurs sur les enjeux de souveraineté numérique liés à la centralisation des pouvoirs politiques et économiques par les Big Tech » Arno Pons, délégué général.
- Think&Do
Digital New Deal s’appuie principalement sur son Conseil d’administration.
Cet organe décide collectivement des sujets à aborder, de leur ordre de traitement, de la désignation d’un rédacteur avant de procéder à la relecture des travaux, à leur validation puis à l’autorisation de leur publication.
Les travaux du think tank peuvent être l’œuvre d’un des membres du Conseil d’Administration ou de toute autre personne ayant une expertise reconnue sur le sujet et ayant été désignée par le Conseil d’administration. De cette manière, le think-tank « Digital New Deal » consolide un réseau d’experts sur les thématiques économiques, fiscales, juridiques et sociétales permettant d’enrichir en permanence ses travaux.
Le rédacteur désigné est libre d’organiser ses travaux comme bon lui semble. Des auditions thématiques peuvent être organisées par le Conseil d’administration afin de nourrir les recherches en cours.
Un délégué général (Arno Pons) pilote avec le président fondateur (Olivier Sichel) les orientations stratégiques de la fondation, et supervise un chargé de mission, qui assure la coordination de l’ensemble des activités du think-tank. L’organisation s’appuie également sur un profil d’ingénieur expert des nouvelles technologies ainsi que d’un représentant à Bruxelles spécialiste des affaires publiques européennes.
Notre think-tank obtient des résultats concrets.
Notre organisation est fière de l’impact de son action avec notamment les traductions politiques suivantes :
– la « taxe GAFA » suite à la publication « Fiscalité réelle pour un monde virtuel »
– le « Service Public Augmenté » annoncé par le Président de la République, suivi d’un plan d’action mené par le Ministère de la transformation et de la fonction publiques, transposant les propositions de la note « Service Public Citoyen »
– et bien évidemment la fameuse amende de 2,4 milliards pour abus de position dominante contre Google Shopping obtenue auprès de Margrethe Vestager.
« C’est une bataille gagnée, mais seulement une étape dans la construction d’une Europe numérique » déclara Olivier Sichel dans l’Obs qui le qualifia alors de leader de la lutte anti-Google avec cette amende historique record qui venait récompenser 2 401 jours de combat et de lobbying intense par notre fondateur.
En 2021 nous élargissons notre champ d’action en créant un DO TANK.
Pour défendre notre souveraineté numérique, Digital New Deal participe à la création d’un cadre de confiance par la régulation (Think-tank) et l’émergence d’un écosystème de confiance par la coopération (Do-tank).
Le Do-tank vise à accompagner les entreprises à structurer leurs filières en écosystème digital via des initiatives communes (voire des initiatives de place) en créant des alliances technologiques suffisamment fortes pour concurrencer les Big techs.
Comment ?
En partant des régulations en cours et à venir (DGA, DSA, DMA, IA act, Gaia-X,…) comme opportunité d’innovation.
Et en capitalisant sur les évolutions technologiques pour construire des business model alternatifs via des chaînes de valeurs souveraines.
Nous sommes convaincus que les écosystème digitaux doivent être construits par et pour les grandes entreprises, véritables locomotives de nos filières. Nous pensons que l’Union Européenne doit partir de ses points forts, à savoir son expertise métier et son réseau industriel, pour construire des écosystèmes d’innovation dans lesquels doivent coopérer les acteurs de la filière afin de faire émerger des ETI du numérique (et non pas seulement reposer sur les start-up avec l’espérance de voir des « licornes » émerger pour devenir un GAFA européen).
Les missions du Do tank, pilotées par Arno Pons, peuvent être réalisées en partenariat avec des grands cabinet de conseil (notamment pour la réalisation d’études spécifiques, le macro-design des solutions, et la rédaction de la feuille de route de mise en oeuvre).